Entre 1978 et 1981, Thomas Bernhard a écrit plusieurs courtes pièces, dans lesquelles il montre que les relents du nazisme ont bien survécu sous les apparences libérales et tolérantes de la société allemande. Ces dramuscules agissent comme des révélateurs photographiques. Un phénomène apparemment quotidien, un accident de voiture, une émission de télévision, une chemise abîmée ou un gâteau à la crème font soudain surgir la vraie pensée des gens. Frustrés sur les plans les plus divers, ils sont prêts à exploser. Et le lecteur devant cette révélation à la fois grotesque et terrifiante, qui est la marque de Bernhard, ne sait plus s’il doit rire ou pleurer.