Ce texte creuse davantage encore le sillon de l’épopée tragique par laquelle Edward Bond veut interroger son temps ; la peinture d’un monde déshumanisé d’où l’homme n’a pas été chassé mais où il demeure surveillé, encadré, terrorisé. Un monde de peur peuplé de femmes, d’hommes et d’enfants soumis aux WAPOs (la war-police) qui menacent, déportent et tuent au nom d’un pouvoir omniprésent mais invisible.
Ce théâtre, par la violence des actes et des propos, oblige le spectateur à affronter les problèmes plutôt que de les fuir. Edward Bond s’adresse à la responsabilité de l’homme devant l’avenir, en faisant appel à son imagination et à sa raison, ces deux composantes indispensables pour faire de l’homme un « humain » et pour que « nos démocraties ne deviennent pas les formes les plus achevées de l’esclavage ».
Pièce traduite sur manuscrit.