On pourrait croire que Min est une jeune fille comme il en existe beaucoup au théâtre. Une demoiselle pucelle qui aime un jouvenceau et pour qui les parents ont imaginé un mariage rentable. On pourrait le croire, mais ce n’est pas exactement ça. La jeune fille est sikhe, vit à Londres, a tout de même 33 ans, et surtout, elle se dévoue à Balbir, sa mère handicapée et railleuse plutôt qu’à l’amour d’un garçon. Ce n’est pas tout. Son père s’est suicidé et avait l’habitude d’embrasser sur la bouche Sandhu, le chef de la communauté sikhe à Londres. Et si elle est aimée par Elvis, l’assistant social noir, elle ne le sait pas. Et comme il n’ose pas lui avouer sa passion débordante, la situation risque de ne guère évoluer ! Tout comme Min, il s’occupe de Balbir qui craint la mort comme la peste. Qui a une idée ravageuse : aller au temple et demander à Sandhu de trouver un mari à Min pour qu’elle se marie dans la tradition de son pays. Et si en plus, le fiancé est beau et riche et qu’il leur permette de retrouver les fastes d’antan, ce ne serait que mieux. Sandhu aurait une liste avec des noms de prétendants écrits dessus. Mais il est fourbe comme Tartuffe. Et va abuser de sa position. Et de Min aussi. Et tout le monde le sait, qu’il fait ça aux jeunes filles et parfois aux jeunes gens. Et tout le monde se tait, même les plus abusé(e)s.
<p>Edité grâce à l'aide du British Council</p>