Serbie, 1993. Vasa, le père d’une famille plutôt modeste de la banlieue de Belgrade, se laissant prendre par la propagande, devient un de ces « combattants du week-end » qui ont sévi en Bosnie. La violence extérieure gagne la famille : Vasa bat sa femme et se montre de plus en plus intransigeant envers sa fille de seize ans, surnommée Divče (« petit géant »). Celle-ci tombe enceinte et, avec l’aide de son petit ami Joca, qui ne rêve que de trafics et d’argent facile, elle finit par tuer son père et mettre au monde un enfant mort-né. Seule note d’espoir à la fin : Divče et Joca se rendent compte qu’ils s’aiment vraiment, ce qui ne semblait pas le cas tout au long de cette pièce, qui montre à merveille comment le déferlement de haine et de violence qui s’est abattu sur la Yougoslavie n’a épargné personne.