On s’accroche au passé, l’avenir semble sombre, le lest trop lourd, chaque bouteille de bière emporte des souvenirs. Il manque la force de ranger. Les jeunes filles convoitent le plaisir, étant vierges elles creusent leur tombe. Les personnages des pièces précédentes forment une bande de ratés. Ils errent dans la détresse, perdus dans un monde qui les a oubliés. Il y a Peter et Isabel, Frankie, des amants d’une vie antérieure, des égarés, et ceux qui désormais parlent aux oiseaux. Ils agissent avec désolation et sans espoir. Les rêves n’existent plus. La vie est en grande partie passée. Le noir ne donne pas de lumière, cependant l’espoir meurt en dernier. A l’intérieur de chaque fin réside un commencement : « Il y a ici une souris lumineuse. La souris est chauve, pas de dépouille, ni de poils. Elle brille dans le noir, on le voit à l’œil nu. » Roland Schimmelpfennig.
Précédé de Visite au père