La pièce interroge la démocratie à partir des situations limites auxquelles elle se trouve confrontée. Le spectateur assiste impuissant à la naissance des notions d’« état d’urgence », de « régime de terreur », de « totalitarisme » et à leurs insidieuses justifications. Par la radicalité « politico-subjective » de ses textes, Rainald Goetz semble réellement rendre audibles les effets de l’Histoire sur la structure mentale des individus. Il nous dévoile aussi chez certains, si minimes soient-ils, les éléments d’une résistance et d’une régénération possible.